Quand on est un
bon canadien, on vit dehors, dans une cabane en rondins (n’ayons pas peur du
cliché) au fond d’un bois, envahi de loups et d’ours.
On a voulu s’y
essayer pendant quelques jours, houlààà en restant prudent toutefois,
c'est-à-dire dans la cabane la plus proche de l’accueil du parc. Nous étions 5
amis, 9 jambes et 2 béquilles pour l’aventure. Nous pourrions résumer en disant
que cette fin de semaine a été notre projet Pierrwitch à nous (les 2
béquilles sont celles de Pierre) : on est arrivé par nuit de pleine lune
au parc (c’est fou comme le soleil tombe vite fin septembre), on a parcouru le
petit kilomètre qui nous séparait de la cabane sur un sentier escarpé, pentu, caillouteux,
pas éclairé il va de soi, avec moult bagages, denrées et bouteilles pour
l’occasion. Total : 1h15 pour arriver, on vous laisse calculer la moyenne
…
Mais quelle
joie le lendemain ! Soleil, ciel bleu, écureuils, et une piste cyclable
qui longe le petit sentier escarpé que nous avons eu tant de mal à parcourir
... Bon, pas d’eau potable cependant, ni de rideaux aux fenêtres, pas de grille
pain, pas de clôture autour de la cabane pour éloigner le touriste venu faire
la balade du dimanche (facile, le kilomètre en question, de jour !) et/ou
admirer le nouveau modèle de toilette sèche adjacent au camp … On a bien
profité, il faut retenir l’endroit qui est bien sympathique.
On a encore
enfilé les bottes de randonnées il y a quelques jours pour aller crapahuter sur
les sommets québécois. Ah ! … l’humour inénarrable des gardes parcs
québécois, qui assurent 600
mètres de dénivelé sans préciser qu’il faudra
s’enquiller 3 descentes, donc aussi … 3 montées. Une bien belle balade, finie
dans les nuages. Et maintenant, on en est sûr ou presque, on va troquer les
maillots de bain pour les anoraks. C’est l’automne officiellement demain,
mais ça fait un moment que le fond de l’air est frais par ici. Bon, aller,
aller, pas de neige encore, toutefois.